Nicolas
J'ai parlé, lors du dernier billet, de deux semaines passées en voyage, et de nourritures bien terrestres. Cette semaine je me tais. Je vous montre des voûtes, des tas de tapis de prière, des motocyclettes et d'autres moyens de transports, ainsi que différentes perspectives sur des mosquées, un pigeonnier et une théière. Nicolas
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Elle nous a pris un matin. Un de ces matins qui durent des jours, des mois, des années de discussion incessante. Parce que cette envie là, elle fait un peu peur. Elle veut tout, elle gobe tout, elle avance. Pas de demi-mesure avec elle, il faudra tout quitter, oublier le rationnel et se jeter dans le vide sans savoir si on a les pieds accrochés à un élastique ou un sac à dos avec un joli parachute dedans. Elle est venue à tâtons, sans se faire remarquer et soudain elle prend toute la place. Elle est là, au milieu de la pièce à ronfler tranquillement sur le tapis, elle est aussi grande que lui, et nous, réfugiés sur le canapé qu’on a poussé tout contre le mur, on a peur qu’elle se réveille. Alors même que c’est trop tard, elle est déjà là, et elle a laissé ses poils partout. L’envie. L’envie que notre temps soit à nous même s’il s’échappe dans la liste sans cesse renouvelée des choses à faire, l’envie d’être dehors, de fouler la terre, de cuire sous le soleil de l’été et geler au froid de l’hiver, d’être dedans aussi, de pomper, nettoyer, fouler, décuver, de faire des étiquettes, de la compta, des papiers, de parler, d’expliquer, de tâtonner, d’être perdus, exaltés, curieux, de tout faire en disant qu’on a le temps de rien, de regretter parfois, de découvrir des choses par erreur, parce qu’on s’est trompés, d'ouvrir des quilles avec les copains aussi, et de refaire le monde…et tant de choses encore. L’envie de faire du vin, avant tout et même si ce n’est pas tout. La toute petite partie emmergée de l’iceberg qui justifie tout le reste. Le sommet caché par tous les autres qui permet de mettre un pied devant l’autre malgré la fatigue. Cette envie là elle est venue et elle ne nous a plus lâchés. Alors, elle est devenue le moteur de nos vies. Et on avance. - Maya -
Nicolas Quelques centimètres de neige sur le clocher de l'église, le Schlossberg et les jointures des pavés de la cour. L'hiver est là.
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Notre domaine
Le domaine de la Calmette est situé à Trespoux-Rassiels, sur le plateau qui surplombe Cahors : entre ciel et terre, les pieds dans le calcaire du causse et la tête dans les nuages.
Sur ce blog,nous vous raconterons mois après mois notre chemin de jeunes vignerons et ses nombreux détours.
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Août 2022
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