Ce matin, je suis loin de Paris. J’entends une sirène passer dans la rue, devant la maison qui m’accueille, ce qui arrive rarement quand je suis au fin fond de la campagne. Je pense immédiatement à Paris quand j’entends une sirène. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est un son que j’ai toujours associé à la capitale. C’est un son qui me replonge dans cette ambiance urbaine si particulière à la Ville Lumière. J’imagine les rues, les voitures, les monuments, le métro et les gens pressés, les terrasses, les bars bondés et cette beauté si forte qui nous oblige à l’aimer.
Ce matin je pense à Paris mais je n’ai pas besoin d’une sirène. Ce matin je me réveille en vie, et je compte mes membres, mes amis, ma famille. J’imagine toutes ces sirènes. Toutes ces sirènes parisiennes qui ont retenti pendant la nuit. Je me dis que ces sirènes là, j’aurais aimé que personne, jamais, ne les entende.